« journal/extrait » 2011-10-30 / E.5131

la boîte aux lettres est source d’ennuis, de surprises. une corne d’abondance.

j’ai passé la matinée dans un gilet jaune fluo. sécurité, sécurité, alerte ! j’ai dansé avec, c’est assez seyant. dans les bois, j’essaierai. j’ai mes chances… avec les lucioles. je le renfile, le joli jaune, et m’apprête à exécuter un Chili dont vous ne me donnerez aucune nouvelle puisque vous ne le goûterez pas. Aliasse, sans tablier, cheveux défaits, pas brossés, fille des pays du sud, gitane un peu, m’assiste.

puis, j’ai rêvé, l’œil poché, crâne effilé, sur un catalogue créateur de beauté. qu’est-ce que ça vient, ça, d’où que ça vient, ça, dans ma boîte ? pas un pingouin, ici, ne se maquille.

j’ai aussi imaginé quelques sorties : du jazz (se prononce « jaz » et non « djazz » ) dans la ville. déjà entendu Humair et Sclavis… pas dit que j’y retourne pas. Par le Boudu, vendredi ou samedi, ne manquerai pas. je vous en ferai une chronique, malchanceux.

à l’ouverture de cette graaaande enveloppe, j’ai pensé : « vraiment ceux-là, y zont du blé. y en a qu’ont pas d’blé, mais ceux-là z’en ont ! ». deux plaquettes, belle qualité : règlement intérieur et j’sais pas quoi… z’en ont qu’ont du blé…

z’ai compris qu’il était temps de rézilier zaussi.

qu’il était temps de signer un chèque pour le gilet jaune, comme chaque année et pour le stylo noir, tout rikiki, qui fonctionne deux semaines, aussi. qui signe oui au bas des droits des humains.

enfin, au final et pour finir, j’ai songé me vêtir exclusivement des fringues de ce petit catalogue pour hommes. Indiana-E.5131-Jones, la classe mâle certifié.

et j’ai quasi tout mis à la poubelle.

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