2011/12/21

/// les hum.eurs du sieur E. -6- ///

 

Et les chansons de noël (y compris les religieuses) retentissent dans le salon. On n’y coupe pas. Je prépare à manger tandis qu’un témoin, à la radio, raconte les tortures subies dans son pays. Il dit qu’il n’a pas de mot pour raconter… Je me dis, avec des mots dans la tête, que les époques passent, que l’humain fournit un travail régulier. Que c’est bien. Que pas besoin de redoubler d’efforts au second trimestre. Et j’ajoute de l’huile d’olive.

Et je suis inquiet : les français sont pris en otage.

J’ai entendu cette phrase plusieurs fois, sortie de la bouche de différentes personnes. Toutes bien sur elles. J’aime ça. J’ai confiance. Et je me dis, avec des mots dans ma tête, que c’est du bon sens ou qu’ils se donnent le mot, en réunion de Com… et j’hésite. Je ne parviens pas à me déterminer : le dernier qui a parlé a raison. Toutefois, après réflexion (media éteints), je le déclare, avec des mots dans ma tête et sur la page : je suis d’accord, il y a bien prise d’otage ! Mais ça manque de sel.

Les politiques sont au garde-à-vous devant les agences de notation. C’est une prise d’otage. La BCE refuse de faire ce qui paraît logique à tout le monde (prêter à un taux faible pour sauver les pays), comme si elle désirait que, réellement, les pouvoirs politiques tombent. Ce qui permettrait aux pouvoirs financiers de, définitivement, prendre la main. C’est une prise d’otage. Mais je m’égare et je déraisonne. Il me faut de la pédagogie. Il faudrait me remplacer par un représentant des forces de l’ordre. Je réfléchirais plus droit. Qui/quoi les forces de l’ordre protègent-elles ? Qui terrorise qui ? (Oh, rien… Des affiches rencontrées ça et là…). Ail ou pas ail ? Aïe !

Et je me dis aussi qu’avec le time, ils auront réussi à tuer la grève/revendication/colère/capacité à refuser/à dire non. Enfin ! Il en aura fallu du temps ! Qu’il faudra aux défenseurs d’un monde plus juste (selon eux… la loi du plus fort, c’est juste aussi…) trouver de nouveaux moyens d’action. Agir malgré les autres ne fonctionne pas/plus : la réflexion est dégradée, l’esprit critique est dégradé, l’esprit du « mais ! on vit ensemble…! » est dégradé, l’esprit du « on est plus fort en collectif qu’en individuel » est dégradé. Mais que fait l’école ? L’école est dégradée… me répond Ton. Ceci expliquant cela. Toutes les conditions sont dégradées, me dit Ton. Mais Ton exagère… Remue, remue. Tu veux pas que ça grille dessous ?!!!

Alors pour finir, je voudrais dire.

Je suis aussi assez optimiste : je me dis, avec des mots dans ma tête, que si on peut trouver 800 000€ par mois à filer à un gars qui se débrouille bien avec un ballon, on devrait pouvoir trouver du blé pour des situations un tantinet plus graves…

Et j’entends rire dans mon dos.
C’est Christine, Jean-François, Nathalie, Laurent, Thierry, Alain, Brice, Claude. Ils n’en veulent pas tous de ce monde, mais leur carrière est sur CE chemin.
Loin de ma cuisine.

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