2012/01/01

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 » Le mot du 1 vers le 2″ 2012-01-01 / Hum Toks, E.5131 et Bah ça alors©

Plus que le début d’année de l’année nouvelle importe peut-être la fin de l’année révolue. Des notes, des nuances, de minuscules turbulences saisies qui indiquent peut-être mieux que les premières minutes du nouveau jour la trajectoire non pas à suivre mais à fabriquer.

/// T’es gentil, tu ôtes tous ces « peut-être »… ici on affirme. /// (dixit mon coach(e) perso…).

Je commence l’année sur les chapeaux de la roue du paon car j’ai fini l’année aux commandes du char victorieux. Non César, je ne te salue pas et je t’emmerde ! De jeunes lecteurs ou très vieux ou très côté de ma main qui écrit ne comprendraient pas que j’utilise d’autres mots et expressions, plus ou moins inconvenantes, mais sache que je les pense et que je ne te souhaite rien de bon, connard ! Toi et tes amis, dans le même panier… dévorez-vous !

Mon char victorieux vint à bout, donc, en fin d’année, d’Aliasse Lamoyenne au jeu du « faut danser comme la silhouette à l’écran sur des musiques que toi, gars de l’underground, tu connais pas» en lui faisant croire qu’il y avait un énorme gâteau au chocolat sur la petite table, dans son dos (pas à la silhouette mais à Aliasse).

J’écrasai ensuite Lagrande lors d’un combat de catch parce qu’elle est trop forte au judo et qu’il fallait bien que je la bloque, vu qu’elle court beaucoup trop vite. J’ai entendu craquer mon dos, un peu (dame à la harpe, bonjour, des vibrations…).

J’ai entendu Toupetitou se défendre d’avoir un « w » dans son vrai prénom et insister sur le « r », qu’il roule à l’infini comme s’il voulait en faire une sarbacane pour se projeter plus loin encore.

J’ai passé la matinée seul jusqu’à midi. À écrire. À passer commande, presque. Des pièces de LT. LT, celle qui nous surnomme la « foutue famille » car elle n’oublie pas le compère, Tonton Tonio, Oncle Syn-, le prêtre-punk. À réfléchir aux résolutions (je reprends le cours de la phrase « J’ai passé la matinée… ») annoncées à mon voisin de l’île imaginaire, il y a quelques jours. Il m’envoie des bizzareries, je lui réponds avec des bizzareries.

La famille Bah ça alors© se repose. Ils prennent des forces pour me filer des idées, de l’inspiration, des petits faits qui prendront sous ma plume de tordu, de debilitum vulgarium, les reflets fidèles que Dame Sigou affectionne. Des histoires qu’on se raconte, de part et d’autre d’un comptoir, avec Paulette.

Je porte aujourd’hui un t-shirt (et des couleurs !) que m’a porté le père noël, que j’avais commandé et sur lequel se noue bien des intrigues, des interrogations, des malentendus, des simplifications dangereuses, pauvres, dénuées de sens plein. Je le porterai ce soir, le présenterai à Supermouse, Raide Mousse, la fille à l’aspirateur, etc. Elle est à même de comprendre, dans sa nuance, le port de ce vêtement. Jugera ni rapidement, ni dans le temps. Ne jugera pas, d’ailleurs. Se contentera d’imaginer… Les deux faces de toute image…

Avant son arrivée, Madame Point est déjà dans la pièce. Ses mots s’échappent de la bouche d’Aliasse qui s’affaire sur un jeu : « Moi, j’aime pas utiliser les notices et les modes d’emploi. Alors je ne les lis pas ! ». T’as raison, ma chérie : FUCK ! Accompagner un enfant, c’est lui apprendre à ne pas dire « merde »… et à dire « merde, chié, fuck, non, ta gueule ! ». On ne dit pas merci parce qu’il est des relations qui rendent ce mot inutile, parce que ça coule de source, tombe sous le sens. On se tutoie parce qu’on se respecte, même sans se connaître encore, et on vouvoie celui qu’on veut garder à distance…

J’ai laissé 2011 dans un carton que j’ouvrirai quand besoin se fera sentir et j’accueille 2012, à la porte d’entrée, qui a bien voulu faire l’effort de sonner, de ne pas entrer comme si tout lui était permis. Je ne le lui aurais pas reproché cet acte insensé, fou, car j’aime tout autant l’attitude inverse : celle qui consiste à bousculer. Je lui prends la main, la fait entrer, lui dis mes résolutions. De temps à autre, dans son dos, apparaissent d’autres personnages, je les salue et salue ceux qui n’apparaissent pas ou pas encore, de Lisbonne ou d’ailleurs. Ils n’ont pas moins d’importance. Un tourbillon.

Nous vous souhaitons, à tous, ce que vous souhaitez pour vous, vos proches, notre monde.

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