2012/03/24

/// les hum.eurs du sieur E. -12- ///

« la campagne -3- » (help !)

« la campagne -1-«  <– c’est là, clique !
« la campagne -2-«  <– c’est là, clique !

« aidez-moi. »

delactu

comment va finir cette histoire ?
il est encerclé, c’est fini.

la grosse voix retentit : « ici la voix… non, ce n’est pas fini. c’est dans les urnes que finira cette histoire et pas forcément comme les socialistes ont écrit l’histoire à l’avance (sic). c’est tout, pour le moment… ».

le E. se gratouille les méninges. son odorat l’alerte. tu avais raison… ils avaient raison…?
qui, ils ?
tous les parano(e)s ! tous ceux qui annoncent le pire… tout le temps…
parce que le pire arrive souvent…

c’est pas une prise de risque insensée, finalement… hein, les parano(e)s !

qu’annonciez-vous ?
« un événement qui peut faire basculer la campagne… ».
on n’ose y croire. car nous, nous ne vivons pas dans ce monde-là… à toujours voir le mal partout.
« tout faire pour avoir le pouvoir, puis le conserver, » qu’ils disent… pouah, les parano(e)s !

l’événement fut et la campagne suspendue…
c’est pourquoi nous avons vu
le président arriver à Toulouse, envahir les écrans, tandis que le candidat restait camouflé sous une cagoule. la campagne suspendue. la déflagration à venir, respire. les balles en train, criblé.

le président, le candidat ? seul le CSA sait distinguer l’un de l’autre… mais c’est suffisant.

bien malin… bien malin… le E. l’a lu dans un coin d’une page d’un écran :
« quand la campagne est suspendue, elle continue… ».

et ce n’est déjà plus la même campagne… et la question de l’engagement (évoquée dans un « monologue à plusieurs » précédent) ne se pose peut-être plus…

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quoivoter ? pavoter ?

au menu du jour,
des rencontres, des discussions avec les voisins :

voter blanc pour tout changer ?
voter utile pour gagner ?
pas voter pour tout changer ?

le E., l’a été tenté de pas voter. comme il a été tenté de se taire, de ne plus écrire…
jusqu’à cette observation simple. le monde continuait à tourner sans lui. se taire ne mettait pas fin aux logorrhées de ses adversaires. il a repris la parole.

le E. a été tenté de voter blanc. ou tenté de déposer un papier blanc maculé d’un « allez tous vous faire foutre ! » dans l’urne… papier non comptabilisé. sans existence.

non pas qu’il soit contre le vote blanc, le E., il pourrait même militer pour… mais à l’heure actuelle, au jour d’aujourd’hui, au moment qui nous intéresse, à la petite minute nécessaire, le vote blanc ne sert à rien : tu ne te tais pas… mais on te fait taire, en déchirant ton petit papier. sans existence.

pas voter : c’est pas seulement le papier… qui n’a pas d’existence.
la réflexion politique (vrai positionnement) de celui qui refuse le vote est noyée dans le bain des « je suis à la pêche », « j’ai piscine », « j’ai oublié », « je comprends rien »…

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du votutile

alors « on » essaye de le décider à voter utile…
oui parce qu’il est tenté par un vote inutile, le E., c’est ça !!!? et là , il rigole…

« c’est une prise de risque », lui rappelle-t-on, en lui promenant sous le nez le cadavre du 21 avril 2002. la suite des événements se déroule dans sa cervelle malade : chirac plébiscité, président de tous les français qui nomme raffarin n°2 de démocratie libérale, n°2 de madelin, la France du blé, de l’argent, du rendement, du toujours plus d’heures pour remplir les poches du patron, de la finance, des traders, de  « l’humain, après ! », de l’économie d’abord,  du système d’abord, etc.

le E. rigole moins…

mais il est prêt à prendre le risque…

parce que voter utile, c’est voter schroëder, zapatero, blair, papandréou, etc. voter pour les grands socialistes de l’europe, qui ont déroulé le tapis rouge,  quand s’installait, là-haut, là-haut, sourire aux lèvres, la vision du monde de madelin, de goldman sachs.
Erwan Larher rappelle, au détour, d’une chronique littéraire : « JP fête ses cinquante ans avec tous ses amis de grande école (…) ce sont des amis qui n’ont pas d’opinion politique, ils sont tous au PS… ».

dangerE.

et puis l’accusation ultime, le truc qui devrait te mettre la grosse te-hon : l’extrême-gauche, c’est dangereux…
le pire, c’est que le E. n’a même pas l’impression de voter à l’extrême-gauche. le E. a plutôt l’impression que l’échiquier politique s’est déplacé vers la droite. plus simplement donc, le E a l’impression qu’il se contente de voter à gauche et que c’est déjà pas mal.

ce qu’exprime aussi Lynn SK… qui rapporte avec humour cet épisode :
les MJS débarquent à sa porte… elle leur dit, sans méchanceté et sans préméditation, que c’est pas la peine d’engager la discussion…
qu’elle vote à gauche…

palchoix

alors vient le temps du choix…
on ne dit rien au E. quand il vote par défaut…

(la suite dans « la campagne -4- »)

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salut les parano(e)s !

E.

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©E.5131

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