2012/03/27

/// les hum.eurs du sieur E. -13- ///

« la campagne -4- »

« la campagne -1-«  <– c’est là, clique !
« la campagne -2-«  <– c’est là, clique !
« la campagne -3-«  <– c’est là, clique !

palchoix

alors vient le temps du choix…
et il lui vient à l’idée, au E., qu’il n’a pas le choix.

il a voté là, il a voté là et aussi là
– oh, toujours dans le même coin… pas véritablement dans la variation, le garçon…

et pas du genre, non plus, à se jeter dans le vide, pas du genre à s’engager à la légère – le E. peut passer des années avant de se décider, pesant le pour, le contre, révisant son jugement, nuançant son enthousiasme… – il ne s’apprête pas à voter dans le coin, mais bien plutôt à poser son bulletin en un point précis.

il a choisi celui qu’il a lu, écouté, longuement – quelques années, maintenant – reluquant le blog, puis le site… – chez qui il retrouve son propre diagnostic, ses propres velléités…

cette fois, il ne vote pas contre.
il ne vote pas pour envoyer un message.
il vote pour des idées… les siennes.

oui, mais…

on ne dit rien au E. quand il vote par défaut…

cette fois, on lui reprocherait presque d’adhérer… (à ses propres idées…)
on lui rappelle une phrase extirpée de 1998, de 2003… un geste…

on lui dit : « et s’il nous trahit… !??? ».

-(comme s’il était préférable de voter pour celui dont on sait qu’il trahira…)-

le vieux guerrier éternel lui glisse que c’est bon signe, que l’exigence est d’autant plus élevée qu’on attend beaucoup de quelqu’un, d’un mouvement, d’un « souffle ».

le E. entend le message des militants : « laissez-nous notre chance… ne votez pas blanc, pas utile, votez pour vos idées… »

y rêve le E. ou quoi ?

non, il se positionne…
– suivre ses idées, suivre celui qui porte ses idées… –
plutôt que de se rendre, pieds, poings liés au rouleau compresseur de la finance, de la spéculation, de « l’humain après », les poches pleines de sous-sous.


les signes

le E. reçoit ce mail : « regarde le ciel comme il est beau ce soir ».

il sort. dehors, c’est la nuit. pas un bruit.
c’est vrai qu’il est beau.
est-ce parce qu’il revêt ce bleu profond et rare, transpercé de lumières étoilées ?
est-ce la phrase dans le mail qui l’influence ainsi ?
il s’interroge – et laisse sa chance à la beauté, au signe…

une étoile filante traverse le ciel… de mars…!

le lendemain,
le E. guette le vert.
l’arbre s’est brisé. en deux. il n’a pas résisté au vent. sa moitié haute, il l’a retrouvée dix mètres plus loin. et il guette le vert. le froid persistant l’a peut-être achevé. rien à faire, il attend. et ça vient… petites pousses. c’est rouge. tu as déjà remarqué ? les rosiers, les feuilles des haies, futures baies… le rouge d’abord. le rouge d’abord… qui soutient le vert qui envahira le printemps, résistera l’été et s’endormira à l’automne.

là ! et suffit !

voter pour ses propres idées… le comble, non !???

le E. suivra donc le Front de Gauche.

choqué par les drapeaux à La Bastille ?
il se dit, le E., que le syndicalisme doit être politique, car tout est politique, qu’il ne faut pas créer de divisions. que la lutte des classes est, est toujours, est encore.

– les millionsetmilliardaires contre le reste du monde –

ce que confirme l’un d’eux. :
« la lutte des classes existe, et c’est la mienne, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner. » Warren Buffett.

que faire des zélés, les « aux ordres » du pouvoir, qui te reprochent une attitude trop politique ?
le E. se dit qu’à l’attaque politique la réponse est politique.
reprendre la main, ne pas ronfler… décider, convaincre, ne pas tourner le dos, ne pas suivre, dire non, FUCK ! de l’Asso jusqu’au boulot…
prendre le risque… se tromper, oui… mais accompagner l’idée qu’on croit la bonne… plutôt que de dire aux générations futures : « on aurait pu… on aurait dû… ».

et aux indécis…
le E. offre ce petit dialogue d’arrêt de bus :

– sous quelle présidence avez-vous observé la plus  importante détérioration de vos conditions de vie et de travail ?
– …
– la faute à la crise ?!!! la crise !!! oui, c’est la crise ! la crise du système que prône le gouvernement actuel… depuis toujours… alors foutez-nous la paix avec la crise… avec vos conneries, nous la payons toutes et tous… tous les jours !

///

« as-tu remarqué ? dehors, la nature ouvre un œil et les jeunes pousses sont rouges. » E.5131

///

salut les parano(e)s !

E.

///

« no turtle » ©E.5131

///