2015/12/08

/// 345. le journal de E. / 2015.12.08 / la lettre -2- ///

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/// Lettre à Lagrande / -2- ///

Dans quelques mois, tu auras le droit de voter…

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II. Comment vais-je réagir…? /

De façon encore plus claire qu’avant.
Je suis et j’agis sur différents terrains et, s’il m’est possible, je n’en déserterai aucun. Le terrain associatif, le terrain syndical, le terrain amical, le quartier, la famille, le sourire, le bonjour, le je laisse passer les piétons… et le terrain politique.

Au boulot et sur le terrain associatif, j’ai compris qu’on ne pouvait que réagir, qu’il est impossible d’avoir la main. C’est « le politique » qui décide. C’est donc là qu’il faut aller, sur le terrain politique, pour prendre l’initiative au lieu de toujours courir après l’adversaire…

On te dira que « le politique » travaille pour une oligarchie dont il fait partie et qui le domine. Je t’en dirai un mot un autre jour.

Les décisions qui influencent chacune de nos vies se prennent dans des assemblées, des conseils, et sont votées par des élu-e-s. Ce sont les élections qui portent ces élu-e-s aux responsabilités.
Je peux réclamer la prise en compte du vote blanc, et voter blanc, réclamer la prise en compte de l’abstention et arrêter de voter, cela ne changera rien au système.
Vouloir gagner au monopoly en jouant au football est un drôle d’idée…

Ces élu-e-s, donc, utilisent les deniers publics et font des choix en fonction de leur couleur politique. Je milite et je vote pour un mouvement qui propose des politiques écologiques, sociales/anticapitalistes, et promeut la prise en compte réelle de la parole des citoyen-ne-s (grâce aux assemblées citoyennes, au non-cumul des mandats, au non-cumul des mandats dans le temps, à la révocation possible des élu-e-s, au travail collectif des élu-e-s avec les citoyen-ne-s avant vote en assemblée ou en conseil, etc.).
Donc, je ne déserte pas le terrain politique, je porte ces valeurs (qui sont les miennes…), tout en veillant à poursuivre les autres moyens de mobilisation. Je me trompe, je suis berné ? Peut-être…

J’avance toujours avec le doute, mais je pense que pour changer le système, il faut être dans le jeu et prendre la main. C’est aussi simple que ça.

Comme quelques autres, je crois que c’est là*, quelle que soit la forme prise par le mouvement collectif, que ça se joue. Je suis avant tout un citoyen qui agit là où il lui semble que ce sera le plus efficace. Voilà pourquoi je n’aime pas qu’on me réduise à ce mot : encarté-e.

Je suis berné… Peut-être.

Attendre que ça passe tout seul, c’est espérer, sans bouger, que le rouleau-compresseur arrête sa course folle à quelques millimètres de ton visage… Je ne prie pas.

Tu as compris que mon point de vue est réfléchi, s’appuie sur une observation sévère, mais que je peux être dans l’erreur.
Je te donne des clés, tu en trouveras d’autres et tu ouvriras les portes que tu veux.

Ce que j’entends, moi, dans ce 1er tour des Régionales (même si ce n’est pas la seule information de taille…), c’est  que beaucoup ont préféré l’abstention au vote « Front de Gauche » parce que le Front de Gauche est quasi invisible, inexistant, et incapable d’aller au 2nd tour.

Alors autant s’abstenir pour faire partie des vainqueurs du jour : les abstentionnistes !
Ainsi, un message est envoyé aux « politiques »… Message qui a été entendu d’ailleurs. Les élu-e-s défilent depuis hier soir sur les ondes pour le rappeler : « Le message a été entendu »… comme en 2002, comme en 2007, en 2012, en 2014…

*IV. Le Front de Gauche / (ou la forme, inconnue encore, qui prendra le relais…) /

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— Alors, ça va, toi…?

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Hum Toks & E.5131

La suite : /// la lettre -3- / III. L’abstention ///

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/// "ça, c'est quand le E. s'amuse... / (tu viens jouer, avec lui...?)" / ©E.5131 ///
/// « ça, c’est quand le E. s’amuse… / (tu viens jouer, avec lui…?) » / ©E.5131 ///