2011/11/20

/// Bah ça alors© -168- ///

Bah ça alors© prend ses quartiers…

168. Les cailloux.

///

Dimanche 20 Novembre 2011

Qui ne dit mot consent, ok. Mais dans son cas, s’il ne nie pas qu’il a aujourd’hui 3 ans, son silence est aussi équivalent à un « Non, tu ne me parles pas ! ». Alors Toupetitou se cache derrière sa soeur. Tu parles ! C’est pas Aliasse qui fera la conversation à sa place… (Ou alors avec  ses grands yeux noirs…). Demande à « la dame à la harpe » ce qu’elle en pense…

Bref, me voilà arrivé à bon port (c’est à dire au beau milieu du monde extérieur) avec mes deux maladaptés.

Accroupi, Toupetitou ramasse de gros cailloux qu’il dépose sur mes doc’s. Rien n’existe d’autre que ces 5 gros cailloux. On nous regarde. Je souris pas. Je connais pas. Pas besoin de parler. Pas bien grave… Je me fous de l’état de mes chaussures, je me fous de ces chaussures, je me fous des jean’s, je me fous des chemises (y en a quand même une plus importante que les autres…), des t-shirts dessous, des caleçons, des chaussettes. C’est tout pareil. Tout pareil ! Exemple : je viens d’acheter des chaussures. Deux paires identiques : une noire et une marron, quasi identiques à celle que je porte depuis  3 ans. A celles que je porte depuis 25 ans. Idem pour les chemises, les sweats noirs à capuche, etc. Tout pareil. Tout identique. Je voulais juste te dire que les chiens font pas des chats.

Et au beau milieu de ce monde extérieur, une drôle de scène se joue : Aliasse qui court et est encouragée par des gens qui ne la connaissent pas. « Allez Aliasse ! » une fois, « Allez Aliasse ! » deux fois. Une fois, deux fois, trois fois… Je les connais pas ces gens-là… Et ça fait slurp ! Et ça fait slurp ! Je fais mon Sherlock Holmes et me dit que peut-être – peut-être – dans le groupe des dix gamines qui poursuivent les filles de devant, y a une autre Aliasse… Ah ah ! En même temps, c’est pas banal comme prénom… Je fais, alors, mon Sherlock Holmes une seconde fois (z’êtes tranquilles pour les 6 mois à venir…) et me revient le souvenir de la sage-femme qui, agréablement surprise par le prénom de la petite nouvelle née Aliasse, avait soufflé ce prénom à une maman qui donnait naissance à sa propre petite fille, dans cette même clinique, quelques jours après notre exploit et qui n’avait point de prénom dans ses bagages.

Nous rentrons. Lagrande ouvre la porte d’entrée. Un joli papillon jaune s’échappe. « Salut Lagrande !
– Salut ! T’as vu le papillon ? J’ai cru que c’était un post-it qui volait… ».

Pas de doute possible. Sommes rentrés à la maison…

Bah ça alors©

///