j’ai pris le temps de modifier le texte précédent, de l’amputer, de venir coller ici ce qui m’a paru trop long… j’ai couru, j’ai mangé, corrigé quelques copies et posé les notes sur le site que les parents des élèves qui ont de bons résultats suivent de près… je ne parlerai pas de mon travail, c’est le lieu de la vidange ici… j’enfile la chemise noire demain… celle qui est restée sur le dossier de la chaise de mon bureau, pendant toutes les vacances…
mais je peux parler de ce territoire qu’on ne présente plus… de ce « ici » dont « on » aime parler… ce « ici » qui répond à une présentation très différente selon qu’il est évoqué par les uns, les autres…
hier, nous en parlions…
ce « ici » « qu’on » « réforme »… et c’est une « drôle » d’histoire…
« on » dit que ça ira mieux après le toilettage thatchérien… tandis que les puissants se gavent comme jamais, ceux « d’en-bas » (« qui ne sont rien », les « sans-dents ») sont chaque jour plus nombreux à se répartir la misère… et si c’était pas mieux ainsi, tout le monde serait dans la rue, « on » se dit…
ici, c’est la love… on n’a plus le temps de s’afficher « parano-e »… les mauvaises nouvelles (annoncées naguère et accueillies par les rires gras de ceux qui ont trois sous de côté et le temps de voir venir – mais de moins en moins) s’accumulent… « on » assiste, en colère, à la lente déliquescence des Services Publics… « système ringard » dont nous sommes quelques-un-e-s à penser qu’il proposait une ossature solide et originale… qui éloignait la violence et tendait vers quelque chose de plus juste… oh merde… juste, j’ai dit « juste »… juste, juste, justice…
les uns et les autres sont séparés par une partie de la population qui ne croit pas que s’exprime, au quotidien, avec plus ou moins de violence, la lutte des classes…
les uns et les autres savent bien qu’elle existe, cette classe : ils en sont les principaux protagonistes…
et la violence…
« Crée, et non produis… », E.5131, Manolo on Juliet.
le 05.12.2020 / le journal du E. / les écrits un peu vains… vains…
le E. parle de lui à la 3ème personne parce que
– le E. est un autre
– le E., c’est moi
– ah, insensé qui crois que le E. n’est pas toi…